L’Italie du Nord intéresse par ses paysages contrastés, des lacs italiens aux Dolomites, des Cinque Terre aux villes d’art comme Milan ou Venise. Organiser un road-trip réussi nécessite de choisir entre avion avec location sur place ou voiture personnelle, planifier l’itinéraire selon 5 à 14 jours disponibles, réserver stratégiquement ses hébergements près des sites, prévoir un budget de 570€ par personne pour 10 jours, et anticiper les coûts de péages (30€) et parkings (jusqu’à 30€ aux Tre Cime). L’été offre des conditions idéales mais plus chères, tandis que l’automne garantit moins de foule avec des tarifs avantageux.
Tracer l’itinéraire parfait selon votre temps
Je commence toujours par définir la durée totale de mon séjour pour adapter l’itinéraire. Pour 5 jours, je privilégie une zone restreinte : Turin et les Langhe ou Milan avec le lac de Côme. Cette approche évite les trajets épuisants et permet de savourer chaque étape.
Avec une semaine, les possibilités s’élargissent considérablement. L’Émilie-Romagne offre un parcours gourmand entre Bologne (2 jours), le delta du Pô, Modène avec son musée Ferrari, et Parme. Alternativement, je combine Venise (3 jours) au lac de Garde (4 jours) pour mixer culture et détente. Les lacs italiens constituent aussi un circuit enchanteur : lac d’Orta, Majeur et Côme se découvrent parfaitement en 7 jours.
Pour 10 jours, j’opte pour un grand tour des villes : Turin (2 jours), Milan, Parme, Bologne (2 jours), Ferrara et Venise (2 jours). Cette formule permet d’appréhender la richesse culturelle de la région. L’alternative « mix plages et lacs » séduit davantage les amoureux de nature : Gênes, Portofino, Cinque Terre (3 jours) puis lac de Garde (3 jours).
| Durée | Itinéraire suggéré | Points forts |
|---|---|---|
| 5 jours | Milan + lac de Côme | Facilité, proximité aéroport |
| 7 jours | Lacs Majeur, Côme, Garde | Paysages romantiques |
| 10 jours | Tour des villes d’art | Richesse culturelle |
| 14 jours | Dolomites + lacs | Nature et montagne |
Les Dolomites méritent minimum 7 jours : Bolzano et lac de Carezza, Alpe di Siusi (2-3 jours), Santa Magdalena dans le Val di Funes, les mythiques Tre Cime di Lavaredo, et les lacs de Braies et Dobbiaco. Cortina d’Ampezzo constitue une base idéale pour analyser le Passo Giau et les Cinque Torri.
Réserver à l’avance malin
La réservation anticipée s’avère cruciale, surtout en été et durant les vacances d’hiver. J’ai appris cette leçon lors d’un voyage imprévu où les hébergements de qualité affichaient complet. Plusieurs semaines d’avance garantissent non seulement la disponibilité mais aussi de meilleurs tarifs.
Pour les Dolomites, je privilégie des hébergements stratégiques : Bolzano avec le B&B Hotel Bolzano offrant un parking gratuit, ou le charmant Goldenstern Townhouse en vieille ville. À Alpe di Siusi, l’Hotel Schwarzer Adler procure une vue incroyable sur les sommets. Au Val di Funes, l’Ütia De Börz permet d’admirer les Dolomites depuis sa terrasse.
Ma stratégie consiste à choisir des hébergements avec cuisine pour limiter les frais de repas. Cette option s’avère particulièrement judicieuse dans les zones touristiques où les restaurants pratiquent des prix élevés. Je recherche également la proximité des sites pour réduire les trajets matinaux et profiter des lumières dorées de l’aube.
Hors saison, je reste plus flexible. Les offres de dernière minute peuvent réserver d’agréables surprises, comme ce séjour romantique que j’ai organisé, bien moins planifié qu’un voyage de noces aux Seychelles, mais tout aussi magique dans les paysages alpins.

Organiser les visites incontournables
Je planifie mes activités principales selon les régions traversées. Dans les Dolomites, les randonnées constituent l’attraction majeure : le tour des Tre Cime di Lavaredo (9,3 km), le sentier facile autour du Lago di Braies (4 km), ou l’ascension vers le mystérieux Lago di Sorapis avec ses eaux turquoise.
Les téléphériques permettent d’accéder aux plus beaux panoramas sans effort : Seceda depuis Ortisei (34€ aller-retour) offre une vue spectaculaire, tandis qu’Alpe di Siusi (28,50€ aller-retour) dévoile un des plus le plus grands alpage d’Europe. Je recommande souvent l’aller simple avec descente à pied pour économiser et prolonger l’expérience.
Sur les lacs italiens, les déplacements en bateau entre villages constituent un plaisir unique. Au lac Majeur, les îles Borromées se visitent en ferry. Le lac de Côme bénéficie d’une liaison directe depuis Milan, pratique pour une escapade de week-end comparable à Deauville mais en version italienne.
Les Cinque Terre exigent une approche particulière : l’accès s’effectue uniquement en train depuis Levanto ou La Spezia. Cette contrainte devient un atout car elle préserve l’authenticité des villages. Je combine généralement la découverte terrestre avec une excursion en bateau vers Portovenere, joyau de la côte ligure.
- Activités nature : randonnées, via ferrata, téléphériques
- Expériences culturelles : villes d’art, musées, gastronomie
- Détente aquatique : lacs, côte ligure, thermes
- Aventures familiales : parcs, téléphériques, sentiers faciles
En Émilie-Romagne, je ne manque jamais les dégustations gastronomiques : jambon de Parme, parmigiano, tortellini, vinaigre balsamique de Modène. Ces expériences sensorielles marquent autant que les paysages, créant des souvenirs gustatifs durables. Cette région offre d’ailleurs des découvertes culturelles aussi riches que Zanzibar, mais dans un registre complètement différent.
Maîtriser péages et zones limitées
La conduite en Italie respecte des règles similaires à la France : 50 km/h en agglomération, 90 km/h sur routes secondaires, 130 km/h sur autoroutes. Pourtant, les ZTL (zones à trafic limité) dans les centres historiques piègent régulièrement les touristes. Milan, Venise, Florence appliquent strictement ces restrictions avec des amendes salées.
Je consulte systématiquement les cartes ZTL avant d’entrer dans une ville. Certains hôtels proposent des autorisations temporaires, mais la démarche doit être anticipée. Les parkings périphériques avec navettes constituent souvent la solution la plus sage, particulièrement pour des visites familiales où le stress de la conduite urbaine peut gâcher l’expérience.
Les routes des Dolomites serpentent élégamment mais exigent prudence et patience. Je prévois toujours des pauses régulières pour éviter le mal des transports chez mes passagers. Les cols comme Passo Sella ou Passo Pordoi offrent des panoramas grandioses mais demandent une conduite adaptée.
Budget carburant et parkings
Le budget carburant représente un poste significatif avec l’essence à environ 1,80€ le litre en Italie. Pour 1000 km de circuit, je prévois 125€ d’essence. Les péages autoroutiers ajoutent environ 30€ selon l’itinéraire choisi. Si le trajet passe par l’Autriche, la vignette obligatoire coûte 12,40€ pour 10 jours.
Les frais de stationnement constituent souvent une surprise désagréable. Aux Tre Cime di Lavaredo, le parking coûte 30€ la journée ! Au Lago di Braies, les tarifs atteignent des sommets durant l’été. J’arrive systématiquement tôt le matin pour bénéficier de tarifs réduits et éviter l’affluence.
Mon budget type pour 10 jours (2 personnes) dans les Dolomites : transports incluant vol et location (337€), hébergements en camping ou van (305€), activités et téléphériques (200€), alimentation entre restaurants et courses (290€). Total : 1146€ pour deux personnes, soit 573€ par personne.
Pour économiser, je voyage hors saison quand c’est possible. L’automne offre des couleurs flamboyantes avec moins de foule et des prix plus doux. Je privilégie les pique-niques aux restaurants touristiques et les refuges de montagne au rapport qualité-prix imbattable.

